La dysgraphie se caractérise par une difficulté dans la réalisation des gestes de l'écriture. C'est l'un des troubles les plus communs chez les enfants et les adolescents, il est aussi présent chez les adultes. Il peut prendre des formes et avoir des conséquences très variées en fonction des individus.
Dans cet article, nous commençons par la définition, les termes médicaux associés et l'étymologie du mot dysgraphie. Nous verrons ensuite des exemples de textes écrits par des personnes dysgraphiques afin d'en illustrer les différents symptômes.
Le terme dysgraphie vient des 2 mots grecs :
La dysgraphie est, tout simplement, l’incapacité d’écrire vite et bien. Mais cette incapacité ne peut pas être expliquée par un trouble intellectuel ou neurologique.
Chez les enfants non dysgraphiques, écrire devient un automatisme lors de son apprentissage. Ce n’est pas le cas chez l’enfant dysgraphique. Ses gestes ne s’automatisent pas malgré l’entraînement. C’est-à-dire qu’il a besoin de réfléchir aux différents gestes à faire pour former les lettres.
Rassurez-vous, la dysgraphie est un des troubles les plus reconnus, qui touche environ 5 à 7% des enfants, selon l'INSERM. Malheureusement dans la plupart des cas, l’enfant va devoir la gérer toute sa scolarité.
La dysgraphie fait partie des « troubles dys » telles que la dyspraxie, la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie…
À noter que « dysgraphie » n’est pas le terme médical. Les médecins utiliseront les termes « difficulté d’écriture » et « troubles spécifiques du langage et des apprentissages » dans leurs diagnostiques, et ce depuis 2013 (DSM V).
Afin que la scolarité de l’enfant puisse se poursuivre sans encombre, il est important que les difficultés soient repérées le plus tôt possible. Vous trouverez ci-dessous une liste non exhaustive des différents symptômes.
L’enfant ou l’adolescent souhaite écrire la leçon du jour, ses devoirs mais il se sait plus lent que ses camarades. Pour compenser, il va donc accélérer le rythme de son écriture au détriment de la lisibilité. Ses productions écrites auront alors un aspect sale et brouillon.
Exemples :
L’enfant ou l’adolescent n’a pas automatisé les gestes d’écriture. Il fait des pauses entre chaque lettre et réfléchit à leur formation. Cela lui prend du temps et lui demande un effort important.
Exemples :
L’enfant ou l’adolescent avec des difficultés d’écriture fait un effort considérable tout au long de la journée. Au fur et à mesure de la journée ou même pendant une heure de cours, son état de fatigue augmente et son écriture devient de moins en moins lisible.
Exemples :
Pendant l’écriture, il faut se concentrer sur la formation des lettres et comprendre le sens de ce que l’on écrit. Un enfant ou un adolescent dysgraphique aura des difficultés à faire tout cela en même temps. On parle alors de difficulté en double tâche.
Cette difficulté engendre également des fautes d’orthographe. L’enfant se concentre sur la formation des lettres sans se soucier du sens de la phrase. Le mot hors contexte ne peut qu’être mal orthographié.
Un enfant ou adolescent dysgraphique devra choisir entre :
OU ALORS
La posture fait partie intégrante de l’écriture. En effet, elle nécessite des mouvements de l’épaule, du coude, de l’avant-bras, du poignet et des doigts. Des douleurs dans n’importe quelle région du bras peuvent donc être un signe d’alerte.
De même, pour éviter les douleurs et les difficultés d’écriture, il faut veiller à une bonne installation/organisation matérielle. Il faut alors penser au placement de la feuille d’écriture, placement du manuel d’exercice, choix de la chaise, du stylo…
Exemples :
Généralement, ces problématiques apparaissent dans un second temps, lorsque les exigences scolaires augmentent (généralement à l’entrée au collège). Si l’écriture a été source de douleurs, d’inconfort, d’anxiété, de frustration depuis des années, il ne semble pas incohérent que le jeune soit lassé.
A noter également qu’il s’agit de l’entrée dans la préadolescence. Ces difficultés peuvent engendrer un manque de confiance et une mauvaise estime de soi. De fait, un repérage précoce des difficultés améliore considérablement la qualité de vie de l’enfant, de l’adolescent.
La dysgraphie n’est pas simple à repérer. Les symptômes et signes d’alerte peuvent être difficilement observables à l’œil nu, en voici quelques exemples :
J'espère que cet article vous a plu. Si vous avez des interrogations par rapport à l'écriture de votre enfant, n'hésitez pas à partager des photos sur le mur facebook Alloergo ou via messenger. Je me ferai un plaisir de vous répondre et de vous aider si je le peux.